Emilie Carles, ancienne institutrice vecut de 1900 à 1979. Elle nous raconte ses souvenirs.
2 août 1914! Je vennais d'avoir quatorze ans. Entre-temps, j'avais grandi rt ,je peux le dire ,Javanais grand à l'ecole ...,ois je crois que je peux dire ça . C'est ce qui a fait la différence entre mes frères,mes soeurs et moi. J'avais l'école ,j'aimais l'étude , j'aimais lire, récif ,apprendre . Dès que je suis allée à l'école ,je me suis sentir chez moi et c'est là que je me suis épanouie.
J'ai commencé à cinq ans . C'était l'âge normal. En ce temps-là il n'y avait ni maternelle .ni rien ,on entrait à cinq anse et on en ressortait à quatorze ou quinze ans. Les plus malins arrivaient à décrocher leur certificat ,les autres devaient se contenter dû fameux <sait lire et écrire >quel'on met sur les papiers officiels. C'est comme ça que ça se passait . Ca m'a plu tout de suite,comment dire?... C'etais comme si jusque-là j'avais été une éponge privée d'eau. Est-ce que j'etais une enfant particulièrement douée? Je n'en saisrien. Ce qui est sûr ,c'est que j'avais des dispositions,dès que j'ai un lire ,je me suis mise à dévorer les bouquins. Tout y passait... Il faut dire que dans un village comme le nôtre le choix était limité ,mais j'avais toujours un livre dans lès mains,.Je liais partout où je me trouvais,en me levant,dans la cuisine et pendant les recreatioons. J'avais un instituteur ,ça le rendait malade de me voir lire pendant que les autres enfants jouaient,ça le mettait dans ses états. Il s'approchait de moi,il venaison par-derrière et il m'arrachait le livre desmains en disant:<Allez ,va jouer avec lès autres,t'as bien le temps de lire plus tard> Moi je pleurais, je trépignais, je reclamais mon livre ,il fallait que ce soit sa femme qui intervienne, elle état plus compréhensive ,elle lui disait :<Mais rends-lui donc son livre ,elle ne fait de mal à personne >et moi je lui disais:<Vou savez bien que je ne peux pas lire chez moi ,il yatrop de choses à faire ,il n'y a qu'ici que je suis tranquille .> finalement il me rendait et je me replongeais dans la lecture.
Je lisais tout ce qui me tombait sou la main. Oh! Ce n'etait pas bien méchant ! Jacquou le croquant, La Mare au diable et d'autres livres du même genre , Il y avait un autreendroit où j'aimais bien lire,c'était l'étable . J'allais tenir compagnie à ma soeur Catherine pendant qu'elle s'occupait des vaches et je lès faisais la lecture... Les nuits où elle veillait en attendant que la vache mette bas, je restais avec elle .pendant qu'elle tricotait,assie sur un tabouret , je lui lisait defs chapitres entiers,des histoires où des contes. Elle aimant ça et moi j'etais aux anges.
Je garde de ces années un souveniers extraordinaire ,malgré les corvées,malgré la fatigue. Je ne pouvais pas m'ennuyer où trouver le temps long. Quand je me couchais,j'avais le corps brisé mais la tète plein d'images et je reparais fraîche et dispose . Les lectures, les seaux d'eau glacée, les ordres de l'étable ,la sensation de grandir et d'apprendre chaque jour davantage ,ces années -là me restent comme le soutenir d'un grand gâteau dans lequel il suffisait de mordre .Il etait inépuisable .