在离开阿国之前,我写了一下中国人在阿国的生活。
总体来说就是很泛地介绍了一下中国人的情况。
给一个阿国朋友看了,他和我说“Slivia你还是不了解我们阿国人的spirit啊“。
这一点,我是信服的。
先把自己的文章贴在简书上。时不时会修改一下。
(2018年8月24日更新:过了几个月,扫了一眼自己写的内容,被自己的渣法语给尬了。等我消灭了gmat和托福两个小婊砸后我会重拾法语的!)。
Je suis Chinoise et je me suis installée en Algérie depuis novembre 2013 et je vais dire 'au revoir' à l'Algérie en mars 2018. J'aurai passé 4 ans et 5 mois quand je pars.
Quand ai-je entendu parler de ce pays pour la première fois ? L’Algérie était un pays totalement inconnu pour moi 20 ans auparavant. Dans le cadre d’un cours sur les 'Pays francophones' à l'université (oui, je me suis spécialisée en français à l'université), le professeur a parlé de l'Algérie, l’un des pays où le français représente une langue majeure mais n'est pas admis officiellement. (Quand j'ai commencé ma vie en Algérie plus tard, j'ai compris que cela résulte des efforts de 'dé-francophonisation' de ce pays :dans toutes les institutions officielles, les enseignes ne s’écrivent qu’en arabe. Mais si on regarde plus, on pourrait noter que quelques bulletins intérieurs de ces institutions sont en français. Pour les Algériens, le français est sans doute la plus importante langue ‘étrangère. A l’institut français, les Algériens de divers âges y apprennent le français. La France est le pays le plus accueillant des étudiants algériens. Cela se lie avec la langue française dans un certain degré. S’agissant du niveau de français des Algériens, en général, les personnes âgées parlent français mieux. Quant aux jeunes, j’ai constaté qu’ils le parlent, mais qu’ils font souvent les erreurs de grammaire à l’écrit, par exemple, ‘aimer’ et ‘aimé’ sont utilisés faussement. Les élèves commencent à apprendre le français à partir de 4ème année à l’école primaire. Par rapport à l’époque de colonisation, l’éducation de la langue française n’est plus l’axe de l’école et c’est pourquoi l’institut français reçoit un énorme nombre d’élèves. En outre, à partir de la langue française, j’aimerais bien parler un peu de la psychologie des Algériens envers la France : les relations entre les deux pays sont bien compliquées et on ne peut pas les résumer en quelques mots. Quelques Algériens disent que leur pays est meilleur que la France, quelques aspirent à immigrer en France ou d’autres pays comme Canada, Australie. Les relations parentales des Algériens sont bien fortes et les Algériens qui ont immigré rentrent régulièrement en Algérie. Je suppose que cela est lié à un autre phénomène : on trouve que les Algériens sont moins prêts à s’intégrer à la société française après leur installation en France. Certains Algériens détestent ou haïssent la France, comme en 2015, suite à l’explosion au Stade de France, quelques Algériens ont dit que la France a eu ce qu’elle l’a mérité. A ce sujet, j’ai parlé avec un Algérien âgé et je lui ai dit que c’était un acte terroriste, il m’a répondu que le terrorisme était un mensonge de la France mais il a avoué que l’islamisme était terrible. Je ne lui ai pas répliqué, comme cette question est liée à l’extrémisme de la religion et c’est bien sensible.)
'Comment est votre vie en Algérie ?' et 'Que pensez-vous de l'Algérie et des Algériens ?' sont deux questions que l'on m'a fréquemment posé. J'ai répondu à ces deux questions lors de mes voyages en Europe, de plusieurs examens à l'oral de langues, des interviews d'écoles de commerce etc.
Je me rappelle bien que lors de mon interview à une école de commerce à Paris, un juge, un français âgé d'environ 50 ans, m'a dit qu’il est difficile pour lui d'imaginer la vie d'une Chinoise en Algérie et il est curieux de la manière dont s’est passée cette expérience pour moi. Bien que la France soit proche de l’Algérie géographiquement et ait des relations bien complexes avec ce pays méditerranéen, la vie en Algérie est quand même mystérieuse pour un Français qui n’y a pas vécu.
Les efforts de développement de ce pays sont vraiment mineurs par rapport à ceux faits par ses voisins Maroc et Tunisie. Évidemment, ce n’est pas un pays touristique. Un de mes fournisseurs m’a dit que leur ancien président dans les années 1960 a interdit le développement de tourisme parce qu’il ne voulait pas que ‘son peuple devienne les servants comme les Marocains’. Je ne sais pas si c’est vrai mais on peut constater que l’Algérie est en retard dans le secteur de tourisme. La demande de visa touristique est compliquée et il faut demander une agence algérienne comme agence d’accueil. En comparaison, le Maroc et la Tunisie ne demandent pas de visa pour une soixantaine de pays et une quatre vingtaine de pays respectivement. De plus, pour beaucoup de gens, on garde des mémoires de la décennie noire de l’Algérie et aux yeux d’un certain nombre d’Européens, l’Algérie est égale au ‘terrorisme’. Personnellement, je ne pense pas que la vie soit dure ici (malgré les contraintes dont je vais parler plus tard).
À vrai dire, je ne me considère pas comme expert de l’Algérie, malgré mon séjour de plus de 4 ans ici, parce que je ne me suis pas intégrée à la vie locale.
Je voudrais d’abord faire une petite présentation du contexte de ma raconte de la vie en Algérie : avant de commencer cet article, j'ai fait une petite recherche sur internet et Applepod sur la vie des étrangers en Algérie. Ce que j'ai trouvé, ces sont les articles ou podcast dont les ‘rôles principaux’ sont des Français, Canadiens et Américains, de petits commerçants chinois, des immigrants de l'Afrique de l'ouest.
Et moi, comme 99% des expatriés cités ci-dessus, je suis ici pour des raisons professionnelles mais je figure sur une autre catégorie : je suis employée d'une société de construction chinoise.
En partant de ce contexte, je vous présente ce que j’ai constaté et mes expériences sont limitées par mon environnement et ma vision, donc, il ne faut pas considérer mon article comme un guide mais plutôt un essai.
1ère question : Combien d’étrangers et de Chinois en Algérie ?
J’ai cherché la réponse à cette question sur internet et selon une source d’information inconnue, 350000 étrangers vivent en Algérie, dont la première communauté est chinoise, avec plus de 40000 personnes. Je suppose que ce chiffre peut être attribué en majeur partie aux ouvriers chinois.
2ème question : Comment vit-t-on en Algérie ?
Personnellement, je travaille pour un projet public où la plupart des employés sont chinois (près de 300 personnes, y exclu les ouvriers). Donc, une communauté chinoise a été créée, comme n'importe où les chinois se réunissent.
J'habite sur le chantier et ma chambre n’est qu’à 200 mètres de mon bureau. On habite dans des logements provisoires, un type de maisons en maçonnerie avec aménagement intérieur simple et modeste. On mange à la cantine et les plats sont préparés à la chinoise. Comme on vit et mange ensemble (on sort ensemble aussi), les relations sont plus intimes que celles entre les collègues en Chine. À mes yeux, cet environnement ressemble beaucoup à celui de l'école de pension complète, mais bien sûr, les 'élèves' de notre ‘école’ sont les adultes de divers âges et profils.
La plupart de mon temps est consacré au travail. Après le travail, on ne sort pas souvent comme en Chine, parce que (1) les infrastructures de divertissements sont beaucoup moins nombreuses en Algérie ; (2) le transport public n’est pas pratique ; (3) les chinois risquent d’être dérobés, si on marche à pieds tout seul ou le soir.
On peut sortir faire du jogging dans un stade du quartier, mais en général, on ne sort pas seul, surtout les femmes. Sans beaucoup de distractions, la vie est monotone d’un côté, mais de l’autre côté, on a plein de temps d’exercer les activités à l’intérieur comme la lecture, les études ou le mahjong.
3ème question : quoi faire le week-end ou en vacance ?
Le week-end ou en vacances, on peut visiter l’Algérie. Ce pays représente le 10ème pays du monde en termes de la superficie totale et voilà une liste de sites remarquables du tourisme en Algérie (source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tourisme_en_Alg%C3%A9rie#Quelques_sites_remarquables_du_tourisme_en_Alg%C3%A9rie)
Pour la plupart des sites susmentionnés, franchement, je ne les connais pas du tout. J’ai été à Biskra, Batna, Annaba, Béjaïa, Constantine, Sétif. Mais je ne suis pas très impressionnée par ces villes. Le voyage inoubliable est sans doute le voyage au Sahara, Djanet, au sud d’Algérie. Je n’ai jamais vécu la même solitude et silence ailleurs.
Je suis navrée de constater le sous-développement du tourisme en Algérie, où les ressources touristiques sont nombreuses mais la protection des sites reste à renforcer. A Tipasa, les ruines romaines sont en plein air, les touristes sont libres à les grimper. La seule protection des moments que j’ai vue est à Djanet, la gravure ‘la vache qui pleure’ est surveillé par deux gardiens, employés par l’Unesco. D’ailleurs, le secteur de tourisme reste à développer aussi, surtout en matière de la quantité et la qualité des infrastructures et services.
Pour les Chinois, à cause du sous-développement du tourisme en Algérie, on préfère prendre l’Europe comme destination de vacances pour mes collègues. Pour les Chinois qui n’ont jamais vécu en Algérie, je dois dire que beaucoup de Chinois ne connaissent rien sur ce pays et j’ai rencontré beaucoup de Chinois qui m’ont demandé où est l’Algérie et qu’est-ce qu’il y a comme ressources touristiques dans ce pays. Ma réponse est toujours que ‘les ressources sont meilleures que celles au Maroc, comme le territoire algérien est énorme et varié, mais il est déconseillé de le faire seul mais il faut chercher un guide qui prend soin de tout à partir du moment d’atterrissage en Algérie.’)
4ème question : Comment travaille-t-on en Algérie ?
Je travaille dans un projet public et ma société est l’entrepreneur. Le client est un service du gouvernement algérien et le bureau d’études est français ( la majorité des employés sont algériens).
A l’intérieur de ma société, la majorité des employés sont chinois, les ouvriers aussi. On sait bien que le recrutement sur place est beaucoup plus économique et c’est aussi promu par ma société. Mais en comparaison avec les sociétés européennes, le pourcentage des employés locaux est mineur. À mon humble avis, le recrutement sur place est restreint par (1) le manque de la bonne gestion interculturelle. On sait que la gestion est difficile, la gestion interculturelle est beaucoup plus difficile. La plupart des directeurs chinois sont promus avec leurs aspects techniques et franchement, il leur manque les connaissances de gestion interculturelle, qui demande la maîtrise de la langue de l’interlocuteur, les connaissances de la culture, psychologie de l’autre partie etc.. De plus, la société n’a pas organisé les activités régulières pour approfondir les connaissances des deux nationalités. Cela est bloqué d’une partie par l’obstacle de la langue, comme la plupart des employés chinois ne sont pas à l’aise pour s’exprimer en français ou anglais, d’autre part, on vit à la communauté chinoise et on n’a pas la motivation de connaître plus les Algériens. ; (2) la productivité insuffisante des employés locaux. Pour le point (2), je suis désolée si cela offense quelqu’un. On peut voir qu’un nombre de réfugiés de l’Afrique de l’Ouest sont installés en Algérie et ils travaillent dans le secteur de construction. Quels sont leurs avantages par rapport aux ouvriers algériens ? Juste le coût ? En fait, je suis étonnée d’entendre dire que même les employeurs algériens préfèrent les migrants du Mali, Niger etc. parce que ces derniers ont une meilleure productivité. (source : http://www.rfi.fr/emission/20180212-algerie-migrants-integres-economie-politique-migratoire-niger-guinee-cameroun)
Sur le chantier, les ouvriers algériens ne se concentrent pas sur le travail s’ils sont hors de contrôle. Au bureau, on constate qu’il y a des employés qui sortent de leur travail pour parler au téléphone et avec des amis. (En fait, pour les Chinois, on ne comprend jamais pourquoi les Algériens ont toujours quelque chose à parler.)
Mais je dois admettre qu’il y a des employés algériens efficaces et motivés. Ils me font voir l’avenir de ce pays.
Au sujet des difficultés de la gestion interculturelle, c’est une question intéressante, qui résulte d’une partie des différences des cultures algérienne, chinoise et européenne.
Lors de l’interview de l’école de commerce, j’ai été demandée sur la question : quelles sont les différences entre les Algériens et les Chinois en travail ? En fait, je m’y suis préparée avec les études de la culture de travail entre les Européens et les Chinois, parce qu’il y a peu de dossiers sur ce sujet en comparaison des Chinois et des Algériens. J’ai constaté que les Algériens sont plus proches des Européens en manière de travail, donc, j’ai ‘transplanté’ la culture de travail des Européens en les Algériens. Je cite quelques différences ici : pour les Algériens, le rôle de travail est bien défini ; pour les Chinois, chacun est comme une brique et peut être ‘bougé’ à n’importe où on est en demande. Cette différence pourrait inciter un conflit : quand un Algérien juge qu’un travail est hors de sa responsabilité, il refuse de le faire. Et aux yeux d’un Chinois, c’est jugé comme ‘indiscipliné’. Le même est pour le travail supplémentaire : les Chinois sont prêts à faire des heures supplémentaires même sans être payés, et les Algériens, ils sont payés pour le travail supplémentaire mais peu de personnes le font. Personnellement, je sais que les Algériens attachent une grande importance à leur vie familiale et qu’il faut aussi séparer le travail et la vie. Mais aux yeux de quelques Chinois, cela montre que les Algériens sont paresseux. Les Chinois sont éduqués à être ‘communistes’ et on juge souvent ‘individualistes’, non seulement les Algériens, mais les autres nationalités hors de la culture asiatique-est.
La vitesse de travail est différente aussi : les Chinois respectent le ‘deadline’ et même le travail n’est pas bien fait, le respect de ‘deadline’ doit être assuré. Par contre, les Algériens sont flexibles en gestion de temps. Je dois dire qu’après quelques années de travail en Algérie, je n’espère plus un travail fini à l’heure.
En outre, les Algériens, comme les Arabes, méritent leur ‘visage’ tellement qu’ils n’aiment pas dire ‘je ne sais pas’. De ce fait, les Chinois jugent que les Algériens ne sont pas ‘fiables’ et ils osent tout dire, même hors de leur compétence.
Par ces différences, on peut dire que le vrai travail en commun n’est pas facile, si les deux nationalités ne connaissent pas l’autre partie suffisamment ni font de changement de leur habitudes.
En général, le travail en Algérie est plus facile que celui du même secteur en Chine. Cela est dû au marché fermé dans un certain degré et la concurrence est moindre pour tous les secteurs par rapport à celle en Chine.
Du point de vue personnel, le travail en Algérie offre un environnement de travail de paix et une vie plus simple. Cependant, la vie facile n’est pas gratuite. Après avoir travaillé en Algérie pendant quelques années, on risque d’avoir une rupture avec les conditions de travail dans son pays d’origine. Cela résulte de plusieurs facteurs, tels que les différences de la vitesse de l’informatisation du secteur, des méthodes de travail, des relations personnelles entre les collègues etc. Et parmi ces facteurs, le plus important est la perte du réseau social du travail. Ce que l’on a accumulé ici serait difficile à être ‘transplanté’ dans un autre environnement. C’est l’une des raisons pour lesquelles le taux de démission est élevé dans les sociétés chinoises en Algérie.
5ème question : Quelles sont les avantages et contraintes de vivre en Algérie ?
Comme je vais partir de l’Algérie bientôt, j’ai résumé ce qui va me manquer plus tard. D’abord, c’est le climat. Le climat méditerranéen est le climat parfait à mes yeux. Bien qu’il soit un peu chaud en plein jour en été, il fait frais le soir et on n’a pas de problème de dormir. En hivers il pleut mais la pluie est plus tendre que celle du climat continental. Aux yeux des Chinois, qui souffrent du climat et de la pollution en Chine, le climat en Algérie est impeccable. Deuxièmement, les coûts de vie sont bon marché en Algérie, surtout pour les étrangers, qui gagnent les primes à part les salaires et bénéficient en outre du marché noir. Certains produits sont moins chers, même beaucoup moins chers, comme les produits de beauté importés ou les fruits d’origine algérienne (la cerise va me manquer après mon retour en Chine). Troisièmement, les relations personnelles sont plus simples ici et comme pour la plupart de personnes, c’est une escale de la vie et on est moins pressé à établir un réseau social avec beaucoup d’énergie.
De l’autre côté, on ne bénéficie pas de primes sans ‘payer’. Les primes proviennent d’une partie des contraintes de vie. Tout d’abord, une majorité de Chinois vivent ici sans leur famille et c’est assez général de voir que le père travaille en Algérie et la femme vit en Chine avec leur(s) enfant(s). Si on fait venir vivre toute la famille, les enfants doivent aller à l’école locale et on risquerait de connaître une rupture d’éducation quand on rentre en Chine. Donc, on peut dire que la racine de ce phénomène se trouve dans le manque de l’intention de travailler en Algérie à vie. (Et je suppose que la rupture de l’éducation n’est pas un grand souci pour les expatriés européens comme aux parents chinois.) Deuxièmement, les infrastructures publiques sont en pénurie en Algérie, telles que les cinémas, les parcs, les centres commerciaux etc. Aussi, les Chinois risquent d’être victimes de vol dans certaines zones. Et moi, personnellement, j’ai peur de sortir toute seule en plein jour dans ma région, laisser dire le soir. Mes collègues ont connu plusieurs vols de mobile et d’argent tout près de notre base de vie. Sans la liberté de sortir, la vie est bien fermée. Même on se limite au chantier, où on travaille, pour se laisser tranquille pour une promenade après le repas. Troisièmement, les marchandises ne sont pas très variées et quelque temps, on vit la rupture de stockage pour certains produits. Il y a un mois, on ne pouvait pas trouver la literie pour mon chat sur le marché et finalement, on a ramené un sachet de literie de France en occasion d’un voyage là-bas. Ce point peut être contrebalancé par la position proche de l’Algérie avec l’Europe et par rapport aux les deux problèmes précédents, cela ne pose pas un grand problème.
6ème question : Comment est l’intégration des Chinois dans la communauté algérienne ?
Je vis dans une communauté chinoise et à part les contacts professionnels, je contacte très rarement les Algériens. En l’occasion des études à l’Institut français et de Cervantes, j’ai eu la chance de connaître quelques amis algériens. Mais ce ne sont pas des contacts permanents.
Alors, pourquoi est-il difficile d’avoir les amis algériens ? Personnellement, je n’ai pas la motivation de le faire, comme je suis entourée par un grand nombre de Chinois. De plus, c’est difficile pour les Chinois de s’intégrer dans la culture musulmane, en particulier s’agissant du sujet de religion. La plupart des Chinois sont irréligieux et on est réticent à la persuasion de quelques amis algériens au sujet de la supériorité de la croyance musulmane aux autres religions. Finalement, à travers le travail, on peut distinguer les différentes valeurs personnelles, qui se montrent au cours du travail mais ne s’y limitent pas. Par exemple, c’est difficile pour un Algérien d’imaginer de vivre des milliers de kilomètres de sa famille comme le font les Chinois. Aussi, il y a des gamins ou jeunes algériens qui appellent les Chinois ‘Ali Baba’ (‘bandit’ en français). La haine ne vient pas seule et en se sentant être détesté, un Chinois risque de considérer les Algériens comme un group et leur rend l’aversion.
Sur ce sujet, j’ai parlé avec quelques européens et pour eux, leurs contacts avec les Algériens se limitent au milieu professionnel aussi et on vit avec la communauté internationale.
Selon ma compréhension humble, sans se convertir dans leur religion ou la partager, c’est assez difficile de maintenir les relations intimes personnelles avec les gens locaux.
Quand je suis sur le point de terminer mon séjour ici, j’ai le sentiment que le temps passe très vite. Cela est attribué aux conditions favorables de climat, à la moindre pression de vie et au changement lent de tous les aspects de la vie. Durant mon séjour, il y a eu quelques nouveautés, tels que le réseau mobile, la culture de certains fruits. Cependant, ces nouveautés ne suffisant pas de me rendre merveilleuse et sans doute l’Algérie a-t-elle un long parcours à traverser pour se redresser.