Frédérie II, roi de Pruse, sonne un jour, mais personne ne vient. II ouvre la porte de l'antichambre. Il voit son page endormi dans un fauteuil. Il s'avance vers lui, et va le révéiller lorsqu'il aperçoit un bout de billet qui sort de sa poche.
Le roi, curieux de savoir ce qu'il contient, le prend et le lit. C'était une letttre de la mère du jeune homme, qui le remerciait parce qu'il lui envoyait une petit de ses appoinntement pour la soulage dans son indigence.
Le roi rentre dans son cabinet, prend un rouleau d'or, et revint le glisser doucement avec la lettre dans la poche du page. Ensuite il s'éloigne et sonne assez fort pour éveiller le dormeur, qui arrive.
Vous avez l'ouïe bien dure, monsieur le page, lui dit le roi.
Le jeune homme balbutie quelques excuses. Dans son trouble il met la main dans la poche, et sent le rouleau. Il le tire, pâlit et regarde le roi, sans pouvoir dire une parole.
Qu'est-ce, dit le roi, qu'avez vous?
Ah, sire, dit le jeune homme en se jetant aux genoux du prince, on veut me perdre; je ne sais d'où me vient cet argent.
Mon ami, Frédérie ému, Dieu nous envoie souvent le bien en dormant; envoyez cet argent a votre mère. Saluez-la de ma part, et dires-lui que je prendrai soin et de vous.